Organisation et aménagement du temps de travail
Nos acquis sociaux sont en grand danger !
Flexibilité, plus de flexibilité, encore plus de flexibilité, toujours plus de flexibilité.
C’est le leitmotiv de la Direction en cette rentrée sociale. Qu’on se le dise ! Pour obtenir cette flexibilité qui lui tient à cœur la Direction envisage de renier de nombreux acquis sociaux.
Dans le cadre des discussions sur l’organisation et l’aménagement du temps de travail. Profitant d’un accord cadre signé par trois organisations syndicales (CFDT, FO, CFTC) la Direction a restreint toutes discussions autour de cet accord, en rejetant toutes propositions mêmes fussent-elles salutaires pour le bien être des salariés qui œuvre pour leur entreprise.
Concernant l’horaire de travail :
Au cours de la réunion de jeudi 27 août 2009, la Direction a martelé son discours sur le fait que le changement d’horaire de travail était un point acquis donc non négociable. Chaque membre du personnel de production passera d’une zone de travail type horaire A à une zone de travail type horaire B en fonction des besoins définis par l’entreprise avec un préavis de 15 jours.
Ainsi, l’horaire de travail à compter de janvier 2010 pourrait être :
Type A Horaire 1 de 05h57 – 14h03
Horaire 2 de 14h 57 – 23h03
Type B Horaire 1 de 05h57 – 14h03
Horaire 2 de 13h57 – 22h03
Horaire 3 de 21h57 – 06h03
Horaire des services supports liés à l’atelier 9h15 – 17h03
Malgré le fait :
Que la Direction ne nous démontre pas en quoi cette nouvelle organisation nous permet d’être plus compétitifs.
Que cette nouvelle organisation du travail aura des conséquences physiologiques et psychologiques fortes sur la santé des salariés,
Que les conséquences sociales et familiales que ces nouveaux horaires risquent de faire peser sur de nombreuses familles sont considérables.
La Direction considère que c’est aux salariés de s’adapter au fonctionnement de l’entreprise, elle n’a que faire des états d’âmes de son personnel.
De plus, concernant les arrêts entre les équipes la Direction envisage de prolonger la journée de travail pour pallier un certain nombre de problème lié à la production (retard, réapprovisionnement, maintenance, qualité, …) en modifiant et adaptant également les horaires des services supports liés à ceux de l’atelier. Ainsi environ 120 personnes des services supports verront leur horaire de travail modifié.
Par ailleurs, pour ceux et celles qui prennent les transports en commun (car de ramassage de l’entreprise) le personnel devant rester plus longtemps devra une fois le retard rattrapé se débrouiller pour rentrer chez lui ou chez elle…. (Nous attendons une réponse définitive de la direction sur ce point)
Concernant les jours de repos supplémentaires :
La Direction considère sans aucune discussion comme un point acquis les 15 et 9 jours de RTT collectifs qui seront à l’avenir pris sur décision de l’entreprise de façon collective par secteur. Avec un préavis qui permettra de définir l’utilisation de ces jours RTT collectif de 7 jours calendaires.
Dans son esprit constructif, c’est-à-dire « on n’a que faire des observations et propositions des organisations syndicales ». La Direction a souhaité apporter des précisions sur un phénomène lié à la production et dont le coût engendré par ce phénomène est inacceptable pour l’entreprise.
Ce nom barbare qui a des conséquences financières s’appelle « les aléas »
Un aléa dixit la Direction, c’est une situation que nous subissons, pour laquelle nous n’avons aucune emprise, aucune responsabilité mais dont la seule conséquence et financière pour l’entreprise.
Exemple : un retard important d’un fournisseur dans l’acheminement de pièce. Problème dont la responsabilité seule est celle du fournisseur.
Solution envisagée par la Direction : le personnel de fabrication et des services supports concernés par ce retard devra renter chez lui.
« Chouette, super, c’est trop gentil peux ton se dire ! »
« Hop, hop, hop !!! Pas si vite ! »
Le bémol c’est que la Direction déduira le temps que ce retard prendra pour rétablir une situation normale sur les jours de RTT.
C’est-à-dire que si le retard pris par le fournisseur représente trois jours, la Direction déduira trois jours de RTT du compteur pour chaque salarié concerné. Si c’est plus ….
En plus, la Direction demande a son personnel en RTT de rester à disposition et de prendre régulièrement contact soit en donnant son numéro personnel pour être appelé par sa hiérarchie, soit en appelant un serveur vocal mise en place par l’entreprise.
Bien évidemment, comme l’on ne peut prévoir à l’avance quant se produira un aléa de production, la Direction a prévu un préavis à ½ journée.
Concernant les heures supplémentaires :
La Direction qui considère les samedis collectifs comme non négociable, envisage de faire travailler 15 samedis collectifs par an tout ou partie des secteurs de l’entreprise incluant le personnel des bureaux.
Ces samedis collectifs ne seront plus récupérables les lundis suivant, ils pourront être travaillés toute l’année et consécutivement.
Concernant le temps de pause :
Un temps de pause de 6mn à horaire prédéfini ne faisant pas parti du temps de travail effectif sera imposé aux salariés. Ce temps de pause payé fera l’objet d’un pointage systématique de la part de chaque salarié.
Au cours, de cette pause la Direction vous autorise à faire ce que vous voulez… Tout cela en 6 mn chrono, bien sur ! On s’attend à battre des records !!! (Usen BOLT accroche toi bien à tes records du monde… !)
De plus, pour motiver son personnel la Direction entend :
- Supprimer définitivement la prime d’intégration.
- Il n’y a plus de prime d’intéressement pour les années futures,
- Les augmentations de salaire sont bloquées,
- …
Cependant, le STIP (anciennement appelé ICP) prime de résultat de l’année 2008 pour les cadres récompensant le résultat initié par tous les salariés, sera reversée aux seuls cadres d’ici la fin de l’année 2009.
Qu’est ce qu’on dit : Merciiiiiiiiiiii Patron !!!!