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11 décembre, 2009

Bernard Thibault se donne trois ans pour transformer la CGT

Classé dans : Actualité — cgtcaterpillar @ 21:49

49e congrès CGT: Thibault facilement réélu mais les opposants en embuscade

© AFP - Frank Perry

Bernard Thibault réélu haut la main vendredi secrétaire général de la CGT, a consolidé son assise lors du 49e congrès sans se montrer totalement maître du jeu, bousculé qu’il a été par l’impatience d’une partie de ses troupes en quête d’un syndicat plus offensif.

A la tête de la CGT depuis dix ans, l’ex-patron des cheminots, bientôt 51 ans, entame un quatrième mandat avec une direction confédérale très largement remaniée et à sa main: cinq des sept autres membres du bureau confédéral sont de nouveaux venus, de même que la moitié des 54 de la commission exécutive, dont Bernard Thibault entend faire plus que jamais le gouvernement de la centrale syndicale.

« Des doutes », « des interrogations » habitent toutefois l’esprit des militants. Comme pour rassurer, le numéro un de la CGT s’est essayé à les dissiper dès le premier jour du congrès en affirmant qu’il n’était « pas affecté de sarkozysme aigu ».

Dans le même esprit, il a assuré que la réforme des retraites en 2010 serait « le marqueur de la volonté de résistance des salariés », sans réellement convaincre à en juger par la vigueur des délégués à refuser tout nouveau recul en la matière. Sur cette question comme sur d’autres, « le congrès va se dénouer sur le terrain », a estimé Raymond Vacheron, responsable CGT en Haute-Loire.

Profitant de ce climat d’incertitude, de nombreux délégués ont exprimé en termes vifs rancoeur ou frustrations, notamment sur la conduite des mouvements sociaux du premier semestre 2009 et l’absence de coordination des luttes d’entreprises.

« Il y a quand même un problème avec la base », pointait un délégué de l’Oise, la cinquantaine, tout en prenant ses distances avec la frange radicale.

© AFP - Franck Perry

Celle-ci a été aidée par la difficulté de la direction à dessiner des perspectives au « syndicalisme rassemblé » qui lui est cher, c’est-à-dire l’unité intersyndicale, aujourd’hui en panne.

Sur la défensive, la direction a multiplié les concessions et réécritures de textes. Selon le secrétaire général lui-même, « plus de 30% des amendements » déposés ont été pris en compte. Du jamais vu, selon les experts. La preuve aussi, ajoutent-ils, que la démocratie s’est installée dans la CGT.

Il n’empêche, son bilan et sa stratégie de compromis dynamiques (mobilisation-action-négociation) ont été validés par 80% des délégués en moyenne, en léger recul seulement sur le précédent congrès. M. Thibault lui-même a été réélu avec 88% des voix.

Mais la direction n’est parvenue à reprendre la main sur le congrès qu’à la veille de sa clôture, faisant monter au créneau ses partisans.

Il aura fallu pour cela « l’épisode Chérèque »: devant « le manque de respect » d’ »une minorité agissante », Bernard Thibault a été contraint de demander à son homologue de la CFDT d’annuler sa venue prévue à Nantes.

Un incident à mettre au débit des relations CGT-CFDT, « constitutives du syndicalisme français » selon François Chérèque mais regardées avec suspicion par la base cégétiste qui ne veut pas d’une « CGT allégée » et garde en mémoire la position de la CFDT sur les retraites en 2003.

Le secrétaire général a poursuivi sa contre-offensive au dernier jour du congrès en prévenant que la CGT ne pouvait « fonctionner avec des écuries ou des tendances ».

Du premier au dernier jour, Bernard Thibault aura ainsi paru préoccupé par l’irruption du collectif « pour un syndicalisme de classe » regroupé derrière Jean-Pierre Delannoy, cherchant à l’isoler.

De fait, les oppositions sont apparues plus larges que celle incarnée par le métallo nordiste, certains cégétistes critiques envers la direction ne voulant pas pour autant mêler leurs voix à celles des amis de M. Delannoy.

Par Thierry MASURE et Isabelle CORTES

Routiers: trois marathons pour un accord

Classé dans : Actualité — cgtcaterpillar @ 21:44

Routiers: trois marathons pour un accord qui sauve les approvisionnements de Noël

[ 11/12/09  - 20H31 - AFP  ]

© AFP - Mehdi Fedouach

Après trois séances de négociations-marathon, les syndicats du secteur routier et TLF, seule organisation patronale à être restée jusqu’au bout, sont parvenus vendredi soir à un accord qui met fin au mot d’ordre de grève et à la menace pesant sur les approvisionnements de Noël.

Lors de la séance de signatures vendredi soir, le secrétaire d’Etat au transport, Dominique Bussereau, s’est « réjoui » de cet accord, après plusieurs séances de négociations, entamées mercredi matin.

Après une deuxième nuit de discussions les négociateurs s’étaient quittés au petit matin vendredi, avec l’espoir de signer rapidement en fin de matinée le texte d’accord. Et ce même si trois organisations patronales (FNTR, Unostra, OTRE) avaient claqué la porte.

Mais il a fallu encore plus de six heures d’une réunion commencée à 11H00 pour que tout le monde tombe d’accord et qu’à 18H00 le texte soit signé.

Le conflit « aurait été très préjudiciable pour les entreprises » et « il était à craindre qu’il vienne perturber les fêtes de fin d’années », a déclaré M. Bussereau.

Le texte prévoit une augmentation des salaires de 4% pour les plus bas salaires (dans les transports routiers locaux et régionaux), et de 2,9% pour les plus hauts (transports internationaux).

En taux horaire, pour les bas-salaires, « on passe de 8,72 euros à 9,06. « C’est pas grand chose, mais on part de très loin », a expliqué Patrice Clos (FO).

© AFP - Miguel Medina

« Ce soit on va donner l’ordre à nos militants qu’il n’y ait pas de blocages, pas de blocus » des centres de ravitaillements. « Mais on peut toujours avoir quelques récalcitrants qui ne sont pas contents », a-t-il ajouté.

Philippe Grillot, président de TLF, a salué « un bon accord », même s’il a été « difficile de concéder les augmentations sur les hauts salaires compte tenu de la compétition internationale ». Selon lui, les augmentations seront de l’ordre de 170 euros mensuels pour les bas salaires et de 100 à 120 euros pour les plus hauts.

« C’est l’accord du bon sens et du respect des salariés », a déclaré Maxime Dumont (CFDT), tandis que Thierry Douine (CFTC) a salué « un accord historique ».

Richard Jaubert (CGT) a quant à lui évoqué « un compromis acceptable ».

L’accord prévoit aussi la revalorisation des frais de déplacements de 3%, et la tenue d’état généraux du transport routier au premier semestre 2010, qui permettront notamment d’aborder la question d’un 13e mois et d’une modernisation de la convention collective.

M. Bussereau a rappelé qu’ »une baisse de 100 millions d’euros des charges patronales » a fait l’objet d’un amendement gouvernemental au projet de loi de finances rectificatif pour 2009, voté dans la nuit de jeudi à vendredi par l’Assemblée nationale. Le gouvernement demandera au Sénat de le voter « en terme identique ».

La signature de TLF permet que l’accord s’applique dans un premier temps aux entreprises adhérentes à cette organisation, et dans un deuxième temps, à toute la profession, en cas d’extension par le ministre du Travail. Elle se fera « dans les plus brefs délais », a assuré M. Bussereau.

L’opposition d’organisations patronales peut seulement retarder le processus.

La FNTR a dénoncé un « marché de dupes », car les 100 millions d’euros « avaient déjà été promis au secteur pour compenser une partie de la taxe carbone« .

« Le Secrétaire d?Etat aux transports nous a obligé à négocier dans l?urgence, non pas en conclusion d?une analyse partagée, mais pour ne pas contrarier les mangeurs de dinde du prochain réveillon », a déploré l’Unostra.

Pour l’Otre, l’accord risque « de creuser la tombe d?un très grand nombre de PME du secteur dans les 12 prochains mois ».

Par Angélina BOULESTEIX et Cécile AZZARO
 

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