Retraites: « il faut une réaction à la hauteur de l’attaque » (Thibault, CGT)
En direct à grenoble
Le 17/06/2010 à 13:26
Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a appelé jeudi à une vaste mobilisation des salariés le 24 juin, soulignant qu’il fallait « une réaction à la hauteur de l’attaque », au lendemain de la présentation du projet gouvernemental de réforme des retraites.
« Il faut une réaction à la hauteur de l’attaque », a déclaré M. Thibault, lors du 55ème congrès de l’Union départementale CGT de l’Isère à Grenoble, soulignant que « rien n’(était) joué ».
L’intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-Unsa-FSU-Solidaires organise une journée d’action interprofessionnelle le 24 juin sur le thème des retraites.
« C’est très important que le gouvernement ait un signal clair de la réaction des salariés », a poursuivi le leader de la CGT, appelant à leur mobilisation pour que la journée du 24 soit « une grosse réussite ».
M. Thibault a également répondu au ministre du Travail, Eric Woerth qui a assuré que le gouvernement ne reviendrait pas sur le recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans.
« J’ai déjà entendu de nombreux Premiers ministres avoir ce genre de déclarations très carrées et les événements ont montré par la suite que, tout en étant droit dans ses bottes, des gouvernements pouvaient bouger tout simplement parce qu’ils étaient contraints par une mobilisation », a-t-il assuré.
« Nous sommes clairs. Ca va dépendre des salariés eux mêmes, si ils restent sur un mécontentement, ça n’aura pas de portée sur le gouvernement », a-t-il ajouté lors d’un point presse.
M. Thibault a également souligné l’importance de l’union syndicale car, a-t-il dit, « ce n’est pas parce qu’on a des propositions différentes qu’on ne doit pas s’unir ».
« Cette réforme ne doit pas passer, c’est ça qui doit être le moteur de la mobilisation dans le pays », a-t-il affirmé.
FO et la CGC réfléchissent à leur participation à la journée du 24 juin.
Le projet dévoilé mercredi n’est pas une version définitive: avant son passage le 13 juillet en Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy se donne jusqu’à vendredi pour le finaliser, en tenant compte des suggestions des partenaires sociaux.
« Le degré de mobilisation du 24 juin va être une indication du rapport de force de la rentrée », a souligné M. Thibault.
© 2010 AFP