
La prévention des Risques Psychosociaux et la stratégie économique de CATERPILLAR ne font pas bon ménage !!!
Le vendredi 23 juillet 2010, dernier jour de travail avant la fermeture estivale de l’entreprise, un débrayage de plusieurs heures, d’une grande partie du personnel de l’atelier du bâtiment de Grenoble en horaire jour, a été organisé pour soutenir un salarié du service outillage en équipe jour qui venait d’apprendre par lettre recommandée qu’il serait muté en équipe nuit au service maintenance sur le bâtiment d’Echirolles dés le 1er septembre 2010.
Ce salarié a travaillé pendant plusieurs années en équipe soir sur le bâtiment de Grenoble puis en équipe jour à sa demande, aujourd’hui sa hiérarchie lui impose un poste sans prendre en considération les dérangements familiaux et ses problèmes de santé.
Inacceptable !!! Alors que ce salarié a informé, lors de plusieurs entretiens, sa hiérarchie du danger que pouvait générer, pour lui et pour autrui, le fait de travailler en équipe nuit, la direction de CATERPILLAR maintient malgré tout sa position.
Comment peut-on accepter de faire travailler un salarié en équipe nuit qui a un problème de somnolence au volant (apnée du sommeil), alors qu’il doit parcourir 120 kilomètres par jour, seul, pour se rendre sur son lieu de travail.
Cette décision est complètement irresponsable de la part de sa hiérarchie et en complète contradiction avec la règle d’or sécurité n° 1 et 12, mise en place par la direction elle même, à savoir : « Chacun ne doit en aucun cas mettre en danger sa vie et /ou la vie d’autrui » et « Signaler à sa hiérarchie et évaluer tout risque pouvant mettre en danger soi-même et / ou autrui »
Plusieurs salariés ont été licenciés pour ne pas avoir respecté ces règles. Alors messieurs du groupe de direction, c’est très bien de mettre en place des règles de sécurité, mais si vous voulez qu’elles soient respectées par tous, il faudrait commencer par les respecter vous-mêmes.
La stratégie économique de CATERPILLAR appliquée par notre direction qui a consisté à réduire l’effectif de 600 personnes à travers la mise en place d’un PSE pose aujourd’hui de sérieux problèmes pour la reprise de l’activité. En effet, notre direction a de grosses difficultés à trouver les compétences nécessaires et disponibles dans l’effectif actuel et n’hésite pas à imposer des changements d’équipes à des salariés sans se soucier des conséquences.
Nous nous félicitons que les salariés du bâtiment de Grenoble se soient fortement mobilisés pour soutenir leur collègue contre cette décision irresponsable et injuste.
Nous encourageons l’ensemble des salariés à rester vigilant et solidaire face des pratiques inacceptables de plus en plus courantes.
Les Elus CGT.
Grenoble le 19 août 2010.