Villemur-sur-Tarn Molex : Ils ont sauvé l’usine et continuent le combat
C’est une nouvelle bataille qui s’engage pour les anciens salariés de Molex. Après avoir sauvé leur usine et plusieurs dizaines d’emplois, ils entament une procédure devant les instances internationales pour que le groupe américain respecte ses engagements.
Les ex-salariés de Molex, les fédérations CGT, CFDT, CGC et FO de la métallurgie et la Fédération Internationale des Organisations de travailleurs de la Métallurgie (FIOM) ont saisi les instances internationales par le biais du PCN (mécanisme de médiation de l’OCDE). Ils entendent faire pression sur le groupe américain pour que celui-ci tienne tous ses engagements pris avec l’Etat français et les représentants des salariés. En dépit de la signature et des promesses des pouvoirs publics (Christine Lagarde, Christian Estrosi et Eric Woerth étaient à la manoeuvre), Molex a brusquement cessé de financer le plan social après la fermeture de son usine.
Molex « a bafoué les principes directeurs de l’OCDE » et le Point de contact national à Paris doit saisir le PCN américain pour faire pression sur Molex, a indiqué l’avocat des ex-salariés lors d’une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil le 2 mars 2011.
Molex a fermé son usine de connectique automobile de Haute-Garonne en 2009 en invoquant un motif économique pour justifier les 283 licenciements. Le personnel affirme au contraire que l’usine qui fournit Renault et Peugeot-Citroën, était rentable. En représailles à une action engagée devant les prud’hommes par près de 200 anciens salariés, Molex a cessé en octobre 2010 de financer le plan social.
La requête formée par la les organisations syndicales françaises et la FIOM sera relayée aux Etats-Unis par le syndicat american AFL-CIO.