
mercredi 7 novembre 2012 , par F. Dayan
Le site de l’Observatoire des Inégalités note le 16 octobre dernier que « la pauvreté touche en premier lieu les enfants, les adolescents et les jeunes adultes dont plus d’un sur dix sont pauvres, contre 3,7 % des plus de 60 ans (les seniors). Parmi les 4,5 millions de pauvres au seuil de 50 % du niveau de vie médian, 1,5 million (plus du tiers du total) sont des enfants et des ados. Mais les enfants pauvres ne sont pas pauvres tout seuls : s’ils sont dans ce cas, c’est que leurs parents disposent de revenus insuffisants notamment du fait du chômage et des bas salaires. »
53% des pauvres sont des femmes
La population pauvre est aussi un peu plus souvent féminine et vit au sein d’une famille monoparentale. Les femmes sont ainsi 2,4 millions à être dans ce cas, soit tout de même 260 000 de plus que les hommes. Elles représentent 53 % des pauvres. Une partie d’entre elles sont des femmes à la tête d’une famille monoparentale.
42,7 % des pauvres n’ont aucun diplôme
Le taux de pauvreté des personnes sans diplôme est de 10,1 %, contre 3,1 % pour les bac+2. Au total, 42,7 % des pauvres n’ont aucun diplôme, alors que 4,6 % disposent au moins du niveau bac+2. 60 % des pauvres vivent dans un ménage dont la personne de référence est ouvrière, employée ou inactive. 9, 8 % des employés, 8,2 % des ouvriers sont pauvres, contre 1,5 % des cadres supérieurs.
Chômage : le niveau de l’indemnisation génère de la pauvreté
Compte tenu des faibles indemnités versées aux demandeurs d’emploi et en particulier aux jeunes et à ceux en fin de droits, le taux de pauvreté atteint 23 % chez les chômeurs. Il est de 16 % chez les inactifs mais aussi de 11,7 % – presque le double du taux moyen (7 %) – chez les indépendants. Inactifs et chômeurs forment à eux seuls la moitié de la population démunie.